Gâteaux de mariage : les cake designers arrivent en France

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Gâteaux de mariage : les cake designers arrivent en France

La traditionnelle pièce montée laisse peu à peu place au wedding cake et aux cupcakes, gâteaux de mariage décorés de pâte à sucre. L'arrivée de cette mode anglo-saxonne pourrait permettre aux cake designers de mieux se faire connaître en France, et ainsi créer de nouveaux débouchés.

Vous n'avez peut-être jamais entendu le terme de wedding cake. Pourtant, vous en avez sûrement déjà vu dans les comédies romantiques américaines !
Alors que la tendance est au mariage personnalisé, ces gâteaux de mariage investissent les réceptions françaises avec des décorations sobres ou farfelues répondant aux envies des mariés.
"Trois mois avant la cérémonie, je rencontre les futurs mariés à deux reprises pour bien cerner leurs attentes et leur proposer un croquis du gâteau de leur rêve", raconte Waleska, cake designer, fondatrice de Wal Cakes.

CAP de pâtisserie obligatoire

Reconnu dans de nombreux pays, le métier de cake designer ne l'est pas encore en France.
"Si vous voulez vous lancer, il vous faudra obligatoirement un CAP de pâtisserie et une certaine fibre artistique", explique Alexandra Smadja, cake designer et fondatrice de Ma Boîte à Gâteau.
Vous pourrez ensuite éventuellement compléter votre apprentissage par une formation au cake design au sein d'établissements spécialisés privés, comme l'École française de cake design en Dordogne, ou d'écoles étrangères situées notamment au Royaume-Uni, au Canada ou aux États-Unis. Comptez environ 5000 €.

Des techniques propres aux cake designers

Travail du sucre cuit ou cru, modelage et sculpture de toutes sortes de pâtes, les techniques utilisées par les cake designers ne sont pas forcément celles des pâtissiers français. Leur travail est en effet davantage axé sur la décoration. Ils doivent tenir compte du poids de la pâte à sucre et des décors, qui les empêche de confectionner un gâteau à base de crème pâtissière, de mousse, de chantilly...
"L'intérieur du gâteau va plutôt reposer sur de la génoise ou de la ganache, par exemple", ajoute Waleska.

Ils doivent aussi faire en sorte que leur gâteau puisse être sculpté sans s'émietter et tienne assez longtemps pour leur permettre de travailler le décor. "Un seul gâteau représente des heures de travail", assure Amel Kefif, wedding planner qui travaille avec des cake designers pour les gâteaux de mariage de ses clients. Ils sont en général facturés à partir de 6 € la part.

Côté matériel, les ustensiles font penser à ceux des loisirs créatifs. "Un cake designer dépense beaucoup pour son matériel car, contrairement à la pâtisserie traditionnelle, il doit le renouveler régulièrement en fonction des tendances qui évoluent vite !", confie Waleska.

Les gâteaux de mariage personnalisés, mode durable ?

Gagner sa vie en faisant du cake design n'est pas instantané puisqu'il faut le temps de se faire connaître via Internet, les blogs de mariages, les salons...

"Même si j'ai créé ma société et ouvert ma boutique où je propose notamment des cours de réalisation de gâteaux, je n'en vis pas encore réellement. Cela prend du temps et mon meilleur outil reste le bouche à oreille", affirme Alexandra Smadja.

"Pour l'instant, je suis auto-entrepreneur", un statut qui permet de limiter les risques financiers.
"Même s'il représente le plus gros de mon activité, le mariage est assez saisonnier. Je fais donc des gâteaux pour les baptêmes et les anniversaires. J'ai aussi lancé des cours de pâte à sucre en complément", confie pour sa par Waleska.

"La demande de wedding cakes et de cupcakes connaît une vraie hausse depuis 2010, car les mariés veulent des gâteaux à leur image et exigent un vrai travail artistique. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous installer à notre compte en tant que cake designer. J'espère simplement qu'il ne s'agit pas d'un effet de mode et que la culture du wedding cake sera aussi durable que dans les pays anglo-saxons."

Renseignez-vous auprès de chambres de métiers et de l'artisanat
Si vous souhaitez vous lancer, contactez la chambre de métiers et de l’artisanat de votre région qui vous donnera tous les renseignements et les normes en vigueur concernant l’exercice de cette activité près de chez vous.

Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 21-05-2018 / créé le 18-07-2013